Sur la critique

La critique n’est que trop souvent colportage de ragots, voire amplification de rumeurs. On voit que beaucoup d’étoiles sont distribuées selon des tendances et que pour donner leur avis, la plupart des journalistes puisent dans la presse. C’est au final un effet de larsen.
  1. Il Faut se faire des ennemis
    Sur le blog,
    David Thorpe prend à rebrousse-poil les clichés rock et dresse une hilarante et pertinente liste des pires rock stars.
    À ma grande joie on retrouve dans ce classement le archi-faux Kravitz, pilleur sans vergogne des musiques de l’age d’or de la la soul et du funk, auto-marketeur de sa propre image (une sorte de Pop Stars à lui tout seul). Dans le même genre on pourrait y mettre d’autres imitateurs de Curtis Mayfield ou de Stevie Wonder comme Jamiroquai ou Paul Weller. Et dans le rôle du rocker humanitaire, j’aurais préféré voir Sting à la place de Bono, pour le talent (je veux dire le talon de chèque) qu’il a à convaincre de bons musiciens de jazz à jouer de la pop fade. Quant à l’intello suffisant, à mon goût il manque Costello, Morrissey ayant pris sa place. David Thorpe fait aussi l’impasse sur les miliers de faux blueseux à la Clapton. Mais malgrès ces lacunes, ce classement me plaît car il est personnel et courageux et donne une bonne claque aux mauvaises odeurs. Et je ne vous dis pas qui est premier car ce n’est pas celui que vous croyez.

  2. Contre les classements collectifs
    L’autre jour, j’ai envoyé à Bruno un texte à propos du classement collectif 901 Chansons, réalisé par Rock & Folk.

    Je crois pouvoir deviner quels titres figurent ou manquent dans ce classement. Tu parles de sphère, et pour moi, le problème c'est que telle liste est conditionnée par ses électeurs. Regarde celle de Rolling Stone - intitulée 500 Greatest Songs Of All Time - et regarde qui l'a faite : ce ne sont que des anglosaxons, rockers, journalistes ou bien producteurs. C'est comme demander à des chiraquiens quel est leur politicien préféré. Pas étonnant qu'il n'y ait pas trace de Trénet, de Gainsbourg, Jobim, Aznavour, João Gilberto, ni de Dominique A ; pas de Besame Mucho, de Ne me quites pas, Desafinado, Que reste-t-il de nos amours, Come prima... . Ce n'est, un fois de plus, que de la propagande anglosaxone ; un sorte de bombardement médiatique. Qui disait qu'en politique un mensonge répété se transformait en vérité ? Le rock c'est un rabachage, un bourrage de crâne...
    Je préfère une liste personnelle, même anglophile, comme celle de Elvis Costello dans Vanity Fair, ou comme la tienne qui s'arrête au numéro 1.
Evaristo, février 2005
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